I
Aurore.
Les paillettes parsèment la surface des bassins,
réveillent les dernières crevettes assoupies.
Des crabes audacieux s'évadent des rochers
et leurs ombres qui dansent sur la plage
sont une ballerine éprise de liberté.
La douceur du vent qui ondule autour de moi
emporte ma solitude et m'ennivre de joie.
II
Zénith.
Etendue désertique jusqu'à l'infini.
La mer s'est retirée sans aucuns remords.
Elle s'en est allée en guerre dans des contrées lointaines
et les mouettes tournoyant dans l'azur
semblent prêtes à fondre sur le cadavre des victimes.
Quand elle me reviendra
sa colère n'aura d'égale que sa splendeur.
III
Crépuscule.
Tout est calme.
L'Océan a déchaîné sa rage,
s'est abattu sur les falaises.
Ses lames ont transpercé les cieux.
Son fracas a réveillé les anges.
Mais maintenant tout est calme
et le murmure des vagues m'emplit de mélancolie.
IV
Nuit.
Les doux rayons de l'astre lunaire
embrassent la surface translucide de l'infini
et forment des reflets d'argent
sur quelques poissons somnambules
et coquillages égarés.
Et le ressac des vagues me chante une berceuse
qui m'entraîne loin d'ici.
Lucie, 2nd B.